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Anne-Marie FIJAL
Jusqu'à l'âge de quatre ans, je ne parle pas, je communique avec le monde au travers de mélodies. À neuf ans, j'ai le désir absolu de me consacrer à la musique. Initiation intense à cet art et au piano grâce à la connivence d'un père mélomane. Je termine mes études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris avec quatre premiers prix, dont celui de piano.
Simultanément à mes études classiques, j'improvise, j'expérimente le piano, je cherche, je cherche comment le faire sonner autrement. Trouver d'autres possibilités de jeu, d'autres champs sonores, privilégier le son. La musique est partout. J'écoute tout, de la musique dodécaphonique à la musique arabe, indienne, africaine, free-jazz.
Alors, avec quelle musique vais-je vivre ?
Dans les années 1970, ma route de concertiste classique est détournée par des rencontres singulières et décisives qui vont m'orienter vers la composition : Jean Hubeau, Marcel Beaufils, Girolamo Arrigo, John Cage, Ernest Pignon Ernest, Michèle Katz, Carolyn Carlson, Jean-Louis Barrault, Colette Magny…
Performances et premières commandes de composition pour la scène. Ce dialogue avec la danse, le théâtre, la peinture et le cinéma m'est indispensable et m'enthousiasme.
Je réalise plusieurs projets de théâtre musical.
Dans les récitals que je donne en France et à l'Etranger, j'interprète exclusivement le répertoire qui me passionne : Beethoven, Schumann, Chopin, Liszt, Ravel, Scriabine… Toujours accompagné de mes créations.
Que je compose des pièces pour orchestre, ensembles instrumentaux ou des solos, j'ai une obsession : écrire une musique semeuse de solitude qui inquiète, perturbe et illumine.
Prix de la Critique Dramatique et Musicale
Chevalier de l'Ordre National du Mérite
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